projet global fin 2000 / global project end of Y2K
http://www.intersculpt.org
coordination générale
coordinator:
Christian LAVIGNE
33-(0)1 43 26 45 85
introduction La pratique de la sculpture numérique, s'inscrit dans la grande tradition de recherche et d'innovation conjointes des arts, des sciences et des techniques, dont la Renaissance nous a donné le plus bel exemple. L'artiste moderne utilise ou conçoit des outils ou des processus modernes. Loin de l'idée romantique et fausse d'un être isolé et asocial réfugié dans sa tour d'ivoire, il fait appel à des compétences et des technologies diverses. Il travaille dans l'esprit d'un Nouvel Atelier, regroupant autour d'un projet esthétique des collaborateurs et des partenaires venus d'horizons parfois très différents. En règle générale, il s'agit d'un Atelier virtuel, d'un Atelier en réseau, souvent international. Les échanges qui ont lieu dans cette équipe transdisciplinaire, formelle ou informelle, profitent à tous, et l'artiste y retrouve sa vraie place, qui est d'agir au sein de la société, de rafraîchir ou d'enrichir la mémoire collective. La notion d'art électronique ou d'art technologique n'est qu'une sorte de Cheval de Troie pour investir les places fortes de notre civilisation matérialiste, et libérer l'imagination des "consommateurs". Il est toujours bon de ne pas confondre le contenant et le contenu, et de se souvenir que la technique seule produit des contenants, pas des contenus. Les entreprises et les institutions les plus sensées ouvrent leurs portes à ce Cheval de Troie, en bonne intelligence, car l'avenir appartient à ceux qui ne se satisfont du présent ni en théorie ni en pratique. Un de ces grands "insatisfaits", et grand innovateur, fut notre ami le regretté Pierre BÉZIER, qui inventa dans les années 50 les fameuses courbes qui portent son nom, et dont aujourd'hui tout un chacun se sert pour dessiner avec un ordinateur. Cet ingénieur illustre bien l'idée d'une "Renaissance contemporaine", puisque dès les années 60, où il construisit à la Régie Renault les premiers logiciels graphiques, les premières machines à dessiner et les premières fraiseuses numériques, il réalisa des Sculptures Assistées par Ordinateur. Parmi les autres ancêtres de la discipline, on doit citer les allemands Georg NEES et Eberhardt FIEBIG, le second étant un artiste réputé - toujours en activité. Il faut attendre l'arrivée de la micro-informatique pour que la sculpture numérique se développe véritablement et constitue une pratique artistique à part entière. Dans les années 80, seules les machines à commande numérique sont alors disponibles: fraiseuses, découpes au laser...En France, Christian LAVIGNE définit le concept de robosculpture, Alexandre VITKINE celui d'infosculpture. Les années 1988-1990 voient apparaître les premières machines dites de "Prototypage Rapide": il s'agit alors de la stéréolithographie qui permet de solidifier couche par couche un objet virtuel dans un bain de résine liquide. Stewart DICKSON aux USA et Masaki FUJIHATA au Japon créent les premières sculptures utilisant le procédé. Faute de moyens, Christian LAVIGNE devra attendre 1994 pour réaliser la première oeuvre française, avec le concours de l'ÉCOLE CENTRALE de Paris et de l'Association Française de Prototypage Rapide. En 1992 C. LAVIGNE et A. VITKINE fondent ARS MATHEMATICA, et organisent en mai 1993 la 1ère Exposition Mondiale de Sculpture Numérique à l'ÉCOLE POLYTECHNIQUE. Au même moment aux Etats-Unis, Bruce BEASLEY, Rob FISHER et Tim DUFFIELD fondent THE COMPUTER AND SCULPTURE FORUM. Les 2 associations finissent par se rencontrer, et décident d'organiser une seconde exposition mondiale de sculpture numérique sous le nom d'INTERSCULPT (nom choisi par Ars Mathématica pour désigner la biennale). Cet événement a lieu en octobre 1995, simultanément à la Galerie Graphes à Paris et à la Silicon Gallery de Philadelphia. Un système de visioconférence permet aux artistes et aux visiteurs de communiquer en direct de part et d'autre de l'Atlantique; l'utilisation d'Internet permet la réalisation de la première transmission électronique d'objet d'art, c'est à dire la première télésculpture de l'histoire, envoyée depuis les USA par Stewart DICKSON et matérialisée à Paris sur une machine LOM de prototypage rapide. Car le principe de base d'INTERSCULPT est d'être un événement vivant, avec des créations in situ devant le public. Fin 95, lors d'une conférence à Dakar (Sénégal) C. LAVIGNE propose le terme générique de cybersculpture pour désigner des oeuvres numériques sculpturales qui sont ou virtuelle ou réelles, ou les deux. Un autre domaine de la "computer ou digital sculpture" (in English) est inauguré au milieu des années 90 par Dan COLLINS aux USA et Benoît COIGNARD en France, avec l'utilisation des scanners tridimensionnels, c'est à dire des machines qui analysent et numérisent le relief d'objets ou d'individus. Tandis que D. COLLINS réalise des autoportraits déformés avec art et humour, B. COIGNARD (qui utilise le mot d'infosculpture) révolutionne la restauration des oeuvres d'art en scannant les pièces sur lesquelles il travaille. En 1997, INTERSCULPT se développe aussi sur le Web, grâce aux travaux du Pr Derrick WOODHAM qui a créé un parc de sculptures virtuelles: la zone DAAP dans ActiveWorlds. Il est possible de visiter ce parc sous forme d'avatars et de dialoguer avec d'autres visiteurs. En France, le Président du Sénat, M. René MONORY, offre une salle de conférence pour la biennale qui s'est enrichie d'un colloque. En 1998, on doit saluer la naissance de FasT-UK, association créée par Keith Brown, Principal Lecture in Fine Arts in The Manchester Metropolitan University, et qui regroupe des cybersculpteurs anglophones. FasT-UK est devenue un participant très actif à INTERSCULPT. En 1999, à l'ère des imprimantes 3D, le temps des débuts difficiles et des rares pionniers semble révolu...sauf en France où ni le marché de l'art ni les institutions culturelles ne veulent soutenir le mouvement de la cybersculpture. Il faut noter à ce propos que C. LAVIGNE se bat depuis 1988 pour pouvoir ouvrir un Centre International de Recherche et d'Enseignement de la Sculpture, et qu' A. VITKINE travaille sur un projet d'Atelier d'Infosculpture depuis 1989, sans aucun résultat de part et d'autre. Mais Ars Mathématica persiste dans cette idée. L'édition 99 de la biennale s'est déroulée simultanément à Paris: Mairie du VIe - à l'invitation de M. Jean-Pierre LECOQ-, et Sénat - à l'invitation du Président Christian PONCELET-; à Manchester (Université et Museum for Science and Industry); à Cincinnati (School of Art and Design...Université de Cincinnati); à Phoenix-Tempe ( PRISM Lab., Arizona State University); et à Hongkong (Université). De nombreux partenaires de haute technologie ont aidé au succès de la manifestation. INTERSCULPT 2001 s'annonce encore plus internationale, avec une dizaine d'événements interconnectés à travers le monde. Des contributions du Sénégal, de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande sont attendues. La partie française devrait se tenir de nouveau à la Mairie du VIe pour l'exposition et au Sénat pour le colloque. Souhaitons que le Ministère de la Culture se décide à contribuer à cet événement, qui ne peut plus reposer sur les seuls efforts et les seules finances personnelles des membres d'Ars Mathématica. IS 2001 L'édition 2001 aura lieu au mois de novembre. Chaque lieu participant à l'événement décidera de ses propres dates d'ouverture et de clôture, et de sa programmation artistique. IS 2001 comprendra:
Ce colloque sera ouvert à la fois aux artistes, aux ingénieurs et aux chercheurs. Étant donné la dispersion géographique d'INTERSCULPT, un système de visioconférence sera utilisé. Les interventions et les débats seront retransmis sur Internet. Les sujets évoqués seront (en vrac): histoire et actualité de la sculpture numérique, méthodes et procédés: CAO, CFAO, Numérisation et Impression 3D, Mécénat technologique, perspectives, etc. Le premier Concours Mondial de Sculpture Numérique, qui n'a bénéficié d'aucune publicité médiatique pour son annonce (faite sur Internet), a tout de même validé plus de 30 candidatures venant de 11 pays différents ! Le jury, constitué de 7 personnalités internationales spécialistes de la sculpture numérique ou du prototypage rapide, a eu beaucoup de mal a choisir 3 gagnants parmi tous les concurrents qui présentèrent des oeuvres de qualité. Ceci nous encourage bien entendu à proposer un deuxième concours, à l'occasion d'INTERSCULPT 2001. L'annonce officielle de ce concours sera faîte fin décembre ou début janvier. réalisation technique L'organisation d'une manifestation comme INTERSCULPT n'est pas envisageable sans l'appui technique d'industries de pointe, de laboratoires, d'écoles ou d'universités. Les éditions précédantes ont su trouver de bons partenaires, qui pour l'essentiel reconduiront leur collaboration. Il sera néanmoins toujours utile d'agrandir et de diversifier les sponsorings tant dans le domaine des machines que du logiciel. Il sera expressément demandé aux différents lieux et aux diverses équipes de se rendre compte entre elles de leurs progrès dans leurs démarches vis à vis du sponsoring, afin de coordonner les efforts de tous, et, par exemple, éviter de contacter n fois la même entreprise des 4 coins de la Terre. Un Délégué Général au Sponsoring sera nommé par les responsables d'IS 2001. Il sera informé régulièrement des contacts en cours et en assurera l'harmonisation. Les deux concepts fondamentaux de la mise en oeuvre technique de la manifestation seront: efficacité et solidarité. L'efficacité implique en particulier que les systèmes qui seront utilisés ici ou là soient compatibles entre eux (protocoles et formats de fichiers communs). La solidarité implique que des lieux privilégiés en savoir-faire, en matériels, en sponsoring ou en subventions, puissent aider des lieux moins favorisés. La description technique idéale des lieux participant à IS 2000 est la suivante:
calendrier
participations Cette liste prévisionnelle est
établie au 22/10/2000 Les lieux
hors de France sont donnés sous toutes réserves, mais certains
ont déjà participé à IS 99.
(voir ici le détail du budget prévisionnel de la partie française) Le coût total de la manifestation s'élève à 636.000 F, non compris le chiffrage du sponsoring et des aides diverses. On peut estimer ces aides pour un montant de 800.000 à 1.000.000 de F: plus de 200 m² de salle d'exposition à Saint-Germain-des-Prés, une salle de conférence avec régie audiovisuelle au Sénat, la mise à disposition de machines high-tech très coûteuses - scanner et imprimante 3D, fraiseuse numérique, vidéoprojecteurs, imprimante grand format, systèmes de saisies tridimensionnelles... Nous demandons à Madame la Ministre de la Culture de bien vouloir parrainer et subventionner cet événement qui donne à la France un rôle de tout premier plan dans le milieu international de l'avant-garde artistique, et dans le domaine fondamental de la rencontre entre les arts, les sciences et la technologie.
association Loi de 1901
Président: Alexandre Vitkine, 66
rue d'Aguesseau, 92100 Boulogne
Secrétaire Général,
correspondance: Christian Lavigne, 1 cour de Rohan, 75006 Paris
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introduction
Computer-sculpture follows the great tradition of research and innovation which joins Art, Science and Technology, and which was particularly flourishing during the Renaissance. The modern artist uses contemporary tools and process, or designs them. He sits not alone in an ivory tower, but is surrounded by assistants of various trades. In his New Atelier, often a virtual one, specialists from all over the world will help him. Electronic or technological art is a kind
of Trojan Horse in our materialist civilization, where it tries to liberate
the imagination of the "consumer".
Our late friend Pierre BEZIER was one of
the outstanding "dissatisfied persons" and a great innovator. He invented,
in the fifties, the curves which carry his name, and which
Some other ancestors of the discipline were, in Germany, Georg NEES and the still active Eberhard FIEBIG. After the arrival of the micro-computer, computer-sculpture could really start. During the eighties, the only available machines were milling-machines and laser-cutters... In France, Christian LAVIGNE coins the term "robosculpture" and Alexandre VITKINE calls his work "infosculpture". The first rapid prototyping machines arrive at the end of the decade. Stereolithography solidifies a virtual object inside a vat of liquid resin. Sculptures were produced in this way by Steward DICKSON in the USA and by Masaki FUJIHATA in Japan. Christian LAVIGNE has had the possibility to produce his first sculpture by this technique only in 1994. In 1992, C. LAVIGNE and A. VITKINE found ARS MATHEMATICA and organize, in 1993, the first international Computer-Sculpture Exhibition. In the USA, Bruce BEASLY, Rob FISHER and Tim DUFFIELD found THE COMPUTER AND SCULPTURE FORUM. The two associations eventually meet and
they decide to organize, in common, in October 1995, INTERSCULPT 95,
the second international Computer-Sculpture exhibition, simultanously in
the GALLERY GRAPHE in Paris and in the SILICON GALLERY in Philadelphia.
During a lecture in DAKAR (Senegal), in 1995, C. LAVIGNE suggests the name "cybersculpture" for programmed works, virtual or real or both. In the mid-nineties, a new domain of "computer or digital sculpture" is opened by the 3D-Scanner which analyses and digitalizes the surface of objects or people. Dan COLLINS in the USA uses it with humour for artistically distorted human busts and in France, Benoit COIGNARD (who also uses the word "infosculpture") applies it to the restauration of works of art. INTERSCULPT 97 appears on the Web in the
DAAP
zone of ActiveWorlds, created by Pr. Derrick WOODHAM. Visitors to this
park can enter into dialogue with other visitors.
In 1998, the British cybersculpture-association FasT-UK is founded by Keith BROWN, Principal Lecture in Fine Arts in The Manchester Metropolitan University. In 1999, at the Age of 3D Printers, computer-sculpture is becoming adult everywhere, but, in France, the art-market and the cultural institutions still refuse it. Since 1988, C. LAVIGNE endeavours to create an International Sculpture Research and Teaching Institute and since 1989, A.VITKINE tries to promote an International Computer-Sculpture Atelier, both without any success. INTERSCULPT 99 took place simultaneously in Paris (in the town hall of Paris 6), Manchester (University and Museum of Science and Industry), Cincinnati (School of Art and Design...Cincinnati University), Phoenix-Tempe (Prism Lab, Arizona State University), and in Hongkong (University). Numerous partners in high-tech technology helped to make a success of the event. INTERSCULPT 2001 should be even more international with about ten venues interconnected across the globe: Senegal, Australia, and New-Zealand intend to participate. In France, the places will be again the Town Hall of Paris 6 for the exhibition and the Senate for the symposium. Let us hope that the French Ministry of Culture will eventually subsidize the event... which now exceeds the possibilities of the members of Ars Mathematica alone. IS 2001 The 2001 edition is scheduled for November. The dates and the artistic program of each venue taking part in the event will be decided locally. IS 2001 comprises:
The symposium admits artists, engineers and researchers. As most speakers are not on the spot, videoconferencing will be used and will be shown on the Web. The subjects will be: Past and present of computer-sculpture, methods and technique, CAD/CAM, digitalization and 3D printing, technological sponsoring, prospects, etc. Though the 1st Internatinal Digital Sculpture Competition was only announced on the Web, we had 30 candidates from 11 countries. The 7 international specialists, who formed the jury, had difficulty chosing the 3 prizewinners, as all the works were of a high quality. Therefore, we propose again a competition for INTERSCULPT 2001. The details will be announced in December or January. technical means An event like INTERSCULPT requires the technical assistance of high-tech industry, laboratories, schools and universities. We were able to find good partners for
the previous exhibitions; most of them will continue their assistance.
We must avoid that one firm should be asked for sponsoring from several venues or teams. Therefore coordination is necessary, and a Delegate for the Sponsoring will be nominated. In contact with everybody, he will harmonize their actions. The two basic concepts for the technical means will be efficiency and solidarity. Efficiency: Compatibility of the systems used by the participants (protocols and syntax of the files). Solidarity: The venues well-endowed with equipment, sponsors and subsidies should help the less favoured venues. The ideal equipment of a venue would be:
timetable
participation (Forecast established October 22, subject
to change)
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